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Nuits de la Mayenne : un témoignage vivant !

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Difficile de situer les Nuits de la Mayenne sur la scène nationale des spectacles vivants ! L’offre dans ce domaine est pléthorique et la ligne artistique du festival, contrairement à son répertoire, est tout sauf classique. Pas de lieux emblématiques ni de têtes d’affiche, c’est l’itinérance qui fait sa singularité, car les sites qu’apportent les communes est la base de la programmation artistique… Une originalité qui fait recette, la longévité du festival le prouve autant que la réputation qu’il s’est forgée dans le milieu artistique.

Un défi artistique

La volonté de mettre en valeur le patrimoine par le biais d’un festival itinérant a été affirmée dès la création de celui-ci, en 1973. « Gilles Allard et Élisabeth de Quenetain, pionniers du développement touristique mayennais ainsi que Jean Guichard, fondateur du Théâtre régional des Pays de la Loire, ont donné aux Nuits de la Mayenne leur identité propre grâce ce principe fondamental de l’itinérance », explique Coralie Cavan, directrice artistique du festival. « Il existe de nombreux festivals en extérieur, mais souvent avec une unité de lieu. Ce qui marque les artistes en Mayenne, c’est cette part d’inattendu. C’est une forme de défi artistique que de se confronter à des milieux aléatoires. Il faut se mettre en danger, mais cela crée des souvenirs… »

 

Une porte d'entrée vers la Mayenne

Les réseaux artistiques échangent volontiers sur leurs souvenirs mayennais, ce qui attise la curiosité de ceux qui n’identifient pas encore bien cette terre de passage. Le festival est devenu une belle porte d’entrée, d’autant que la tradition de l’accueil y est développée : « On ne cherche pas la démesure, mais on favorise la rencontre », insiste Coralie Cavan. C’est ainsi que le bouche à oreille entre artistes contribue à la promotion du festival, autant que du territoire et de son public. Ce dernier est composé à 87 % de Mayennais. C’est un public réputé pour sa ferveur. Qu’il pleuve ou qu’il vente, quelque 5 000 spectateurs par édition et un taux de remplissage des spectacles de 91 % permettent souvent de doubler la population d’une commune un soir de représentation. Cet attachement de la population locale à son festival accroît encore sa notoriété auprès des artistes.

Type éditorial