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Une nouvelle jeunesse pour la forteresse de Jublains !
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Une nouvelle jeunesse pour la forteresse de Jublains !

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Vous connaissez certainement tous la forteresse de Jublains, située juste derrière le musée archéologique départemental. Ce monument emblématique, qui date d'environ 200-300 après J.-C., avait un grand besoin d'une rénovation. Celle-ci a débuté en février.

La forteresse de Jublains a été construite en 3 étapes : le bâtiment central vers 200 après J.-C., le fossé comblé et le talus vers 290 et la grande muraille vers 295. Celle-ci a été découverte au 19e siècle et acheté par le Conseil général (nom de l'époque !) en 1839.

La forteresse de Jublains a été classée sur la première liste des Monuments historiques en 1840, sur proposition de Prosper Mérimée, alors inspecteur général des Monuments historiques. Elle s'y trouve aux côtés de monuments comme la cathédrale de Notre-Dame de Paris, le château de Chambord ou bien le Palais des papes d'Avignon.

La forteresse a déjà connu plusieurs phases de restauration, notamment dans les années 1970 et 1990, avec les méthodologies de l'époque. Anne Bocquet, cheffe du service recherche et monuments historiques à la Direction du patrimoine nous en dit davantage. « Cela fait plusieurs années que l'on constate des altérations de structures (blocs qui tombent) et la prolifération d'algues (champignon atmosphérique) qui encrassent les parements. Cette phase de rénovation était donc nécessaire. Cette nécessaire phase de restauration va également permettre de faire des études archéologiques préventives, déclenchées par un arrêté préfectoral. Nos techniques ont évolué depuis la dernière restauration. On va pouvoir dater plus précisément le monument et peut-être savoir quel en était l'usage à l'époque gallo-romaine. Notre service est habilité pour mener ce type d'études. C'est Cécile Doulan, archéologue, qui sera la responsable d'opération.

La restauration, qui a débuté le 6 février, se déroulera en 5 phases : les 4 murs de la muraille un par un, puis le bâtiment central. Elle est suivie par le cabinet ArchiTrav, spécialiste dans la restauration du patrimoine situé à Angers, et l'entreprise mayennaise Grevet, spécialiste des Monuments historiques et du patrimoine ancien. II y a aussi l'entreprise de charpente Heriau qui interviendra pour les toitures des bâtiments thermaux. C'est un chantier qui va durer environ 24 mois. La première phase sera plus longue sur le premier mur, qui servira de test.

La restauration est précédée d'une phase de nettoyage. Avec de la vapeur d'eau (eau surchauffé) on décolle les mousses, mais sans altérer le mortier. L'archéologie va s'intercaler dans les phases de restauration. En effet, lorsque le 1er mur sera nettoyé, il va y avoir une photogrammétrie des parements, puis une phase d'observation de ces derniers par les archéologues, avant la pose des échafaudages. C'est un véritable travail d'équipe et de coordination entre les différents intervenants, avec des réunions de chantier régulières. Il y aura d'ailleurs peut-être des découvertes qui vont orienter la restauration.

Sur la partie archéologie du bâti, Cécile Doulan sera accompagnée par les archéologues de la Ville de Laval. Des spécialistes vont également être missionnés au fur et à mesure des découvertes (étude des mortiers, des tuiles, des charbons de bois…). Evidemment, ce chantier est sous la tutelle de la Conservation régionale des Monuments Historiques, et sous le contrôle du Service régional de l'archéologie. »

Toutes ces analyses vont permettre de mieux connaitre le monument, sa chronologie, ainsi que les méthodes de construction. Le musée de Jublains, qui entrera également prochainement dans une phase de travaux, reste ouvert pendant ce chantier de restauration de la forteresse.

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Type éditorial