Pour le paléoclimatologue Jean Jouzel, qui a contribué aux travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), il est urgent d’agir à l’échelle individuelle mais aussi de façon collective, et d'activer des politiques locales ambitieuses. Face à la menace tangible du réchauffement climatique, les collectivités ont un rôle à jouer pour mobiliser leurs populations. Pour celui qui, en 1987, a mis en lumière le lien entre concentration du CO2 dans l’atmosphère et réchauffement climatique, l’abandon des énergies fossiles doit s’accompagner de multiples efforts dans tous les domaines.
Quel regard portez-vous sur les événements climatiques de cette année ?
«Cela n’a échappé à personne, l’été dernier a été marqué par des conditions climatiques extrêmes. Les vagues de chaleur et les sécheresses météorologiques sont de plus consigné dans les rapports. Le changement climatique s’accompagne d’événements extrêmes dont la fréquence augmente. Et l’Homme a une part de responsabilité très importante dans ces dérèglements. en plus longues et, en divers points du globe, suivies de pluies torrentielles. Cette intensification des phénomènes extrêmes est envisagée depuis plusieurs décennies par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Tout ceci est bien consigné dans les rapports. Le changement climatique s’accompagne d’événements extrêmes dont la fréquence augmente. Et l’Homme a une part de responsabilité très importante dans ces dérèglements.»