Les adeptes de la petite reine, qui savent prendre les détours pour fuir la circulation automobile, les connaissent sans doute mieux que quiconque !
La réforme territoriale de 2010 a permis en Mayenne la création de 13 nouvelles communes. Pour quelques-unes, on a conservé le nom de la commune principale (Évron, Montsûrs), d’autres ont choisi de mélanger ou d’accoler leurs noms (Loiron-Ruillé, Pré-en-Pail-Saint-Samson) et certaines ont imaginé de nouveaux noms (La Roche-Neuville, Val-du-Maine ou Prée-d’Anjou).
Si l’on remonte le temps, le principe de fusion ou fusion/association de communes fut à plusieurs reprises d’actualité pendant la seconde moitié du XIXe siècle et les années 1970. Courberie, La Baroche-Gondouin, Brétignolles-le-Moulin, Melleray-la-Vallée, Niort-la-Fontaine, Viviers, Saint-Germain-de-l’Hommel, Saint-Isle, Cigné, Saint-Gault, Les Chapelles, Vaucé, Saint-Martin-de-Villenglose, Orgères-la-Roche, Nuillé-sur-Ouette, Poulay… Autant de villages qui subsistent, mais n’apparaissent plus en tant que tels sur la carte administrative et dans les rubriques des journaux locaux.
Pour s’y rendre, il suffit de mettre le clignotant, quitter la route principale et s’enfoncer dans la campagne. Ces villages apparaissent alors au détour d’une petite route avec leur panneau d’entrée, leur église, leur cimetière et leurs maisons. Ils sont devenus des hameaux , ou "commune de" et témoignent d’un passé que des associations du patrimoine, à l’exemple des Amis de Saint-Germain-de-l’Hommel, s’attachent à valoriser. Ces villages sont venus grossir des communes bien identifiées de la population telles que Lassay-les-Châteaux (la commune a "absorbé" Courberie, Melleray-la-Vallée, La Baroche-Gondouin et Niort-la-Fontaine), Torcé-Viviers-en-Charnie, Le Genest-Saint-Isle, Ambrières-les-Vallées, Javron-les-Chapelles, Couesmes-Vaucé (Couesmes s’appelait Couesmes-en-Froulay), Lignières-Orgères, Montreuil-Poulay...