Pierre-Louis Boyer, doyen de la faculté de droit, des sciences économiques et de gestion – Le Mans Université –, évoque la faculté de droit de Laval.
Comment se porte la faculté de droit de Laval ?
Très bien ! La faculté de droit de Laval fêtera en 2025 ses 50 ans. Elle se situe sur une trajectoire très dynamique et s’est développée en dispensant des formations de niveau licence. Aujourd’hui, elle accueille quelque 300 étudiants en licence et, depuis deux ans, en master et doctorat
Quels cursus proposez-vous ?
Au niveau licence, une licence de Droit généraliste (avec un parcours Sciences Po pour 25 étudiants) et une licence professionnelle de Droit rural (notre spécialité). Sur ces deux cursus, ils sont près de 120 en première année de licence, 60 en deuxième année et 40 en troisième. Pour la rentrée prochaine, nous serons en mesure d’en accueillir davantage. Nous proposons également deux masters, ouverts à l’alternance dès la première année. C’est une spécificité rare ! Le mode de l’alternance repose sur un lien étroit avec le tissu de PME locales. Notre faculté est opérationnelle. C’est une institution du territoire et du réel. Le M1-M2 Droit des entreprises et des affaires est notre master phare (50 étudiants). Notre master Droit et gestion des opérations bancaires et patrimoniales (40 étudiants) est très prisé pour travailler en banque, dans le cadre d’activités de conseil privé ou d’entreprise
La faculté est aussi active dans le domaine de la recherche…
En effet, nos activités de recherche sont orientées vers la transition sociétale dans les domaines du vivant, de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Là aussi, nos liens avec l’extérieur sont très importants : sur les questions rurales, avec les acteurs du monde agricole ; sur la fiscalité et les finances publiques, avec les collectivités territoriales. Nous organisons également des colloques et des cycles de conférences, orientées vers le grand public. C’est un campus qui vit ! Il a aussi un rayonnement national important (en octobre s’est tenu le 38e congrès de l’association française de droit rural à Laval) et développe d’importants partenariats à l’international. Le travail de recherche se traduit aussi par des publications. Au printemps 2024, nous publions à trois voix (la directrice du campus Sylvie Lebreton-Derrien, la directrice de licence pro Hélène Juillet-Régis et moi-même) un ouvrage codirigé intitulé Droit de la terre : droit rural et transition agricole. Il met en lumière les trois dernières années d’évolution sur le sujet
Quelles sont les ambitions de la faculté de droit pour l’avenir ?
Nous allons dynamiser encore les activités de recherche et ouvrir de nouvelles formations : Un master de droit public orienté vers le droit des collectivités, destiné aux étudiants issus de cursus juridiques, mais aussi de Sciences Po. L’objectif d’ouverture est fixé à septembre 2025. Les collectivités soutiennent le projet, et les besoins exprimés dans ce domaine sont réels. 2025, c’est demain. Il faut encore trouver les enseignants motivés et disponibles. Je suis optimiste.
Second projet : développer une option droit social dans le cadre du master Droit des entreprises et des affaires. Là aussi, les besoins sont évidents. Ces deux projets pourraient porter le contingent d’étudiants à plus de 350.