Camille Aubert est basketteuse professionnelle depuis une dizaine d’années. A l’occasion de la Journée Internationale du sport féminin, découvrez le parcours de la Mayennaise de l’US Laval à Basket Landes, sa vision sur le sport au féminin, mais aussi sur son département de cœur.
Sa passion : le sport
Je suis issue d’une famille de sportifs. Mon papa a été président du Rugby-club Lavallois, ma maman et ma sœur étaient basketteuses à l’US Laval. Moi, j’étais une férue de sports. J’ai fait de la danse comme toutes les petites filles, puis du rugby, du basket, mais aussi à peu près tous les sports proposés par l’UNSS. Ma maman me dit souvent que je lui avais dit petite « quand je serai grande, je ferai les Jeux Olympiques de tous les sports ! »
Concernant le basket, j’ai débuté à l’USL en poussine coachée par ma maman, puis en entente avec le club de Cossé en benjamine région. J’ai 2 grands souvenirs de ses années. Le premier était la finale départementale poussine contre Château-Gontier. C’était ma première finale, on avait gagné 25-24 et j’avais marqué 20 points. A l’époque, je marquais beaucoup, j’étais plutôt individualiste. Cela me fait bizarre de dire cela aujourd’hui. (elle est maintenant passeuse). Le 2e moment fort était la finale avec Cossé pour le titre régional. On avait une équipe de copines et un super coach, Jeff Guilleux. C’était l’apothéose d’une belle année.
Ensuite, je suis entrée en sport études à Nantes, puis au Pôle France à Toulouse 1 an et à l’INSEP pour finir mon apprentissage du basket. Je jouais en équipe de France jeune et voyageais un peu partout. J’ai commencé l’aventure professionnelle à 18 ans à Valenciennes dans la continuité de ma formation. Puis, j’ai connu pas mal de clubs, Nantes et Angers notamment, mais aussi des blessures sérieuses. Malgré tout, je suis toujours là après 10 ans de carrière.
Son club actuel
Depuis le début de cette saison, je joue à Basket Landes (Mont-de-Marsan). L’an passé, à Angers, je portais fièrement le n°53 sur mon maillot. Cette année, je n’ai malheureusement pas pu la garder. Mais, à 30 ans (elle les aura le 9 avril), je prends ce contrat comme une vraie récompense. Nous avons joué la coupe d’Europe (elles viennent d’être éliminées). Notre salle est un vrai chaudron avec un public qui met une ambiance du Sud-Ouest avec des bandas ! En plus, je joue avec 2 grandes références du basket féminin français, Cathy Mélain notre coach et Céline Dumerc notre leader.
Le sport au féminin
Pour moi, la place du sport féminin est à l’image de celle de la femme dans la société. Il y a encore beaucoup de progrès à faire. Au niveau du basket, je dois avouer qu’une joueuse comme Céline Dumerc a beaucoup apporté à notre sport (elle était la capitaine des braqueuses finalistes des JO de Londres face aux Etats-Unis). Il y a eu un avant et un après JO. Céline a été la première basketteuse à avoir des contrats avec des équipementiers. Elle a ouvert la voie et maintenant, nous en bénéficions. On joue aujourd’hui dans des salles pleines. Certains gros matchs sont télévisés. Mais, comme pour les handballeuses, on mériterait plus d’exposition. Je pense qu’il y a un vrai potentiel marketing.
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