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Alain Gerbault, seul à travers l’Atlantique

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En 1923, le Lavallois réalise la première traversée de l’Atlantique en solitaire, d’Europe en Amérique.

Romanesque fut la vie d’Alain Gerbault. Né le 17 novembre 1893, d’une famille d’industriels, Gerbault passe sa jeunesse entre Laval et Dinard. Quand son père ne l’emmène pas sur son yacht, le jeune Alain trouve toujours le moyen d’embarquer sur un bateau de pêche : « C’est à Saint-Malo et à Dinard que j’ai appris à aimer la mer, les vagues et les vents tumultueux », écrit-il.
Mais ce père a d'autres projets pour son fils, brillant élève. Cependant, ses études supérieures pour devenir ingénieur ne le passionnent pas : « Interne à Stanislas, c’est là que je passai les années les plus malheureuses de ma vie, enfermé entre de hauts murs, rêvant de vaste monde, de liberté et d'aventure. » La Première Guerre mondiale éclate....

 

 

Engagé dans l’aviation, il participe dès 1916 à des opérations de chasse et de bombardements. Cette expérience le change à jamais : « Après avoir éprouvé l’ivresse de l’espace sur mon appareil de chasse, à travers les nuages, je savais que je ne pourrais jamais plus mener dans une cité une existence sédentaire. La guerre me fit sortir de la civilisation. Je n’aspirai plus à y retourner. » Gerbault n’a qu’une obsession : prendre la mer.

Pour voguer sur les flots, il faut un bateau. Ce sera le Firecrest, un cotre déniché dans l’Essex, en Angleterre. Ce cutter anglais typique, étroit et profond, est réputé inchavirable. Désormais propriétaire d’un beau bateau, Alain Gerbault s’installe dans le Sud de la France où, pendant une année, il croise en Méditerranée. À terre, il s’adonne à son sport favori, le tennis, où il excelle !

Mais l’appel du large est trop fort : « Les choses de la terre ont pris une importance secondaire à mes yeux », écrit-il. Après un entraînement de plusieurs mois en mer, Alain Gerbault quitte le port de Cannes au printemps 1923 pour rejoindre Gibraltar, son point de départ vers l’Amérique. 

Le 6 juin, à midi, le navigateur lève l’ancre. 101 jours plus tard, il découvre New York enveloppé dans le brouillard suscitant la curiosité des journalistes et des badauds. Toute cette agitation lui pèse.

« Je pensais sans cesse à mes jours heureux sur l’océan : à peine arrivé, je ne songeais plus qu’à repartir. »

Type éditorial