Fondé autour de l’abbaye cistercienne du même nom, Fontaine-Daniel est un village né de l’activité textile, dont l’organisation et l’architecture sont uniques.
Fondé autour de l’abbaye cistercienne du même nom, Fontaine-Daniel est un village né de l’activité textile, dont l’organisation et l’architecture sont uniques. L’histoire de ce bourg, rattaché à Saint-Georges-Buttavent, est intimement liée au tissage. Fondée en 1205, l’abbaye est devenue en 1806 la propriété de Pierre Horem, qui y a créé une filature, faisant travailler jusqu’à 500 personnes. Aujourd’hui les Toiles de Mayenne ont à nouveau des couleurs. Le village vit et se réinvente dans son écrin de verdure.
La simplicité et l’harmonie règnent ici. C’est dans la clairière du bois de Salair, à 4 km de la ville de Mayenne, que se sont installés en 1205 des moines cisterciens venus de l’abbaye de Clermont (Olivet). Vendue comme bien national en 1791, l’abbaye a été rachetée par des entrepreneurs qui y ont développé un établissement industriel. L’entreprise Toiles de Mayenne, située dans son lieu d’origine, s’est diversifiée et a ouvert des magasins à Paris et en province. Elle emploie 96 personnes, dont 60 à Fontaine-Daniel.
En se promenant, on peut admirer les maisons individuelles avec leurs jardins ouvriers, les bâtiments collectifs tout en pierres, ardoises et huisseries blanches. Les rues ont des noms de fleurs, d’arbres ou d’animaux qui peuplent les frondaisons. C’est un berceau empli d’histoire, un lieu propice à la réflexion le long de l’étang, en bordure de forêt. La chapelle, insolite dans le paysage, surprend par son intérieur d’inspiration cistercienne et par ses vitraux encastrés dans le ciment. À voir : le moulin, la fontaine, et le lavoir avec ses quatre cheminées. Un cachet remarquable, qui a valu à Fontaine-Daniel d’être un temps « Petite cité de caractère ».
C’est aussi un village qui bouge, avec la Fête de la Terre (un événement reconnu de la vie mayennaise), son épicerie coopérative, sa crêperie, son restaurant, sa boulangerie-salon de thé… Il entretient un rapport particulier avec la nature à travers des produits locaux et authentiques. C’est ce qui plaît sans doute aux nombreux touristes - notamment anglais - qui viennent ici !