A 27 ans, Paul Duan, un entrepreneur social, s’est donné pour mission d’utiliser les technologies au service de l’être humain. Avec la création de son ONG Bayes impact, le « petit génie » est l’un des premiers à utiliser les algorithmes pour générer un impact social. Il était mardi 3 décembre 2019 l’invité de l’ESTACA, l’école d’ingénieurs de Laval.
En quoi les nouvelles technologies peuvent-elles impacter notre vie quotidienne et les territoires locaux ?
On utilise les nouvelles technologies pour aider les gens. Les algorithmes sont déjà très puissants car ils touchent une grande majeure partie de la population. Sans se rendre compte, les gens utilisent des algorithmes tous les jours. Par exemple, lors d’une recherche Google ou alors le traçage d’un itinéraire. Ils influencent le comportement des utilisateurs. C’est en cela que les algorithmes sont puissants. Ils ont un impact à grande échelle. Notre objectif avec Bayes Impact est d’utiliser ces algorithmes à de bonne fin et non pas influencer les gens à cliquer sur des pubs. Notre objectif premier est de générer le bien commun.
Des projets avec Bayes Impact sont-ils en cours de développement, toujours dans l’optique de créer un futur plus juste et inclusif pour la société ?
On est très concentré sur l’emploi. Il y a une volonté de solidifier Bob-emploi et développer son impact. (On a déjà été approché par plusieurs pays pour). On a vraiment l’objectif de multiplier les filiales qui vont amener à améliorer la vie quotidienne. On s’est déjà penché sur le cas de l’optimisation des parcours de soins à l’hôpital et celui aussi des violences policières en Californie. Dernièrement, on a créé un laboratoire afin de mettre en œuvre des projets qui s’inscrivent dans la continuité de ce que l’on réalise déjà.
Dans un futur proche, comment voyez-vous l’évolution des nouvelles technologies et plus particulièrement de l’intelligence artificielle ?
L’intelligence artificielle au sens commun du terme n’est pas pour un futur proche. Il ne faut pas fantasmer dessus. Pour le moment, elle est utilisée pour certains types de tâches. On la retrouve dans différents corps de métiers comme dans certains pans de l’industrie ou du business. Pour utiliser l’IA de façon optimale, il faut d’abord penser à réinventer le métier sans pour autant desservir le côté humain. Il ne faut pas qu’elle devienne une menace pour l’emploi. Pour cela, c’est à nous de prendre les devants.