Au croisement d’une route et d’une allée, le long des artères principales du bourg, sur l’hippodrome ou au centre d’entraînement… On ne passe pas à Senonnes sans croiser un cheval. Cette commune limitrophe du Maine-et-Loire compte en eff et plus de chevaux (700 environ) que d’habitants (390) ! Une cohabitation qui fait toute l’originalité et l’atmosphère si singulière de cette localité. Autour de la commune, 44 entraîneurs de chevaux ont élu domicile. Ils convergent quotidiennement, par un réseau d’allées cavalières, vers le centre d’entraînement et l’hippodrome. Ils animent une économie locale : 150 emplois directs et des marchés et des activités diverses telles que foin, aliments, soins, sellerie, pressing, PMU, maréchal-ferrant…
Un modèle de réussite
La commune et le cheval sont liés par une histoire séculaire : celle de l’hippodrome, voisin du château de Senonnes et qui jouxte le centre-bourg depuis 101 ans. Visible depuis la route qui arrive de Pouancé, ce champ de courses très bien entretenu est une première vitrine du galop à Senonnes, sur une terre mayennaise réputée de longue date pour ses trotteurs. Le 3 août prochain, il accueillera d’ailleurs une journée de courses. À l’hippodrome, s’est ajouté le centre d’entraînement au galop (CERGO) en 2001, créé sous l’impulsion de l’entraîneur Claude Rouget. Ce dernier s’était installé à Senonnes dans les années 1970 pour rayonner facilement sur les 80 hippodromes du secteur. Entre Mayenne, Maine-et-Loire et Loire-Atlantique, la position de Senonnes est stratégique. À cheval sur trois territoires, le champ dit « des trois préfets », qui a donné son nom à un prix disputé sur l’hippodrome, en est le symbole. Pari osé, le centre d’entraînement (géré par un syndicat mixte) est un modèle de réussite. Sa renommée internationale
attire à Senonnes des propriétaires de chevaux de tous pays, qui pourront bientôt observer leurs protégés depuis
un belvédère en cours d’achèvement, au centre de l’hippodrome.