Mathéo et Lucie engagés en faveur du climat

Bien sûr, ils covoiturent. Bien sûr, ils trient consciencieusement leurs déchets. Bien sûr, ils enfourchent leur vélo quand il s'agit d'effectuer un petit trajet et achètent de l’occasion plutôt que du neuf… Tel M. Jourdain déclamant de la prose sans s’en rendre compte, Lucie et Mathéo préservent l’environnement chaque jour, sans que cela soit une contrainte :

- « Il n’y a rien d’ennuyant dans cette démarche, et si mon exemple à l’échelle locale peut éveiller des consciences, alors j’en serai ravie », résume Lucie Desmots.

- « Ce sont de bonnes habitudes à prendre, tout simplement », ajoute Mathéo Pautonnier.

Le jeune homme, originaire de Quelaines-Saint-Gault, est étudiant en licence de géographie et aménagement du territoire à Angers. Il a participé aux marches du vendredi pour le climat, ce rendez-vous hebdomadaire mondial où des jeunes défilaient en réponse à l’appel de Greta Thunberg et du mouvement « Fridays for future ». Néanmoins, Mathéo a souhaité désormais se placer sous le signe de l’action plutôt que de la contestation :

- « Ces marches ont été fondatrices, elles ont agi comme une prise de conscience, mais maintenant je veux construire, agir », relate-il.

D’où son engagement visant à faire bouger les lignes sur le plan local. Le jeune homme est persuadé que les collectivités territoriales ont une partition essentielle à jouer. Sur ce point, Lucie aide-soignante à domicile dans le secteur de Renazé où elle vit, le rejoint :

- « Les grandes politiques nationales peuvent aider à changer les choses, mais ça part toujours de la base, du terrain ».

La jeune femme s’est vite emparée de cet engagement citoyen :

- « Quand j’ai appris que le Département faisait appel à de jeunes volontaires pour devenir acteurs engagés pour le climat, avec mon ami, tout comme moi sensibilisé au sujet, je n’ai pas hésité une seconde. J’avais très envie de m’impliquer. Je ne suis pas une militante, mais j’ai de fortes convictions en matière d’écologie ».

Optimistes par nature, pas éco-anxieux

Lucie et Mathéo connaissent parfaitement le phénomène d’éco-anxiété, une forme d’angoisse chez les jeunes liée aux crises environnementales sous toutes leurs formes :

- « Effectivement, quand on parle de climat et d’environnement, les informations sont pour la plupart anxiogènes. On a très envie de couper le son et de zapper sur une autre chaîne ! », indique Mathéo.

Feux de forêts, épuisement de la biodiversité, étés caniculaires, pluies torrentielles, pollution de l’air… Les craintes pour l’avenir s’accumulent. Mais Lucie et Mathéo ont, chevillé au corps et au coeur, un optimisme à tout crin, dépourvu cependant de béatitude : « L’époque est anxiogène, mais il faut garder cet optimisme et surtout le transmettre aux enfants. C’est le sens de mon engagement », résume Lucie. Mathéo abonde : « Je ne me sens pas impuissant face à tous ces défis, il faut lutter contre un certain fatalisme qui guette ».

Envie de passer à l’action

Nos deux jeunes Mayennais ont donc décidé de passer à l’action ! D’ici à la fin de l’année, Mathéo et Lucie, en compagnie d’autres jeunes engagés pour le climat, participeront à des réunions d’information sur le climat, se formeront aux enjeux climatiques et à l’évaluation de projets. Ils pourront compter sur les conseils avisés de la direction du développement durable et de la mobilité au Conseil départemental. Pour l’une de leurs premières expériences, ils auront, en effet, le privilège d’intégrer un jury de sélection et pourront émettre un avis consultatif sur des projets proposés par des collectivités locales (communes, EPCI et syndicats mixtes) ayant répondu à l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé par le Département*.

- « J’attends d’être surprise, notamment par des projets innovants », indique Lucie

- « J’ai hâte d’agir ! J’ai plein d’idées », conclut Mathéo avec enthousiasme.

*L’AMI concerne une large palette de sujets. Les projets présentés pourront avoir trait au bâtiment, à l’urbanisme, aux mobilités, à l’économie circulaire, aux transitions énergétiques… Le Département a voté une enveloppe de 800 000 € pour financer les projets retenus pour l’année 2022, et les accompagnera grâce à un soutien technique.