Y'a de la voix ! Timéo Béasse et Margaux Joubert, talents mayennais
Timéo Béasse (13 ans) s’est classé demi-finaliste de The Voice Kids 2020 et Margaux Joubert (20 ans) a participé à l'émission The Voice.
Les deux talents mayennais vivent leur passion pour la chanson avec un bonheur et un enthousiasme communicatifs bienvenus en ces temps de Covid-19.
Les deux jeunes artistes se prêtent avec bonne humeur aux volontés du photographe, ravi de cette énergie. La séance photo est organisée à l’Espace Mayenne, dont le chantier entre dans sa phase finale. Dans un décor d’échafaudages et d’engins élévateurs, les ouvriers, casque vissé sur la tête, vaquent à leurs occupations. L’un d’eux a reconnu Timéo et lui demande un selfie, « C’est pour ma fille. Elle va être trop contente ! » Timéo et Margaux sont bluffés par la salle Mayenne, la plus grande, pouvant accueillir jusqu’à 4 500 personnes. « T’imagines, si un jour… », lance Margaux à Timéo sur le ton de plaisanterie. Murielle, la maman de Timéo livre cette anecdote : « Un jour que nous passions en voiture sur la rocade, Timéo a pointé ce bâtiment et m’a dit « Tu sais maman, un jour je chanterai à l’Espace Mayenne ». Ce voeu deviendra réalité en juin prochain puisque Timéo, tout comme Margaux, figurera parmi les artistes qui roderont le nouvel équipement.
Timéo et Margaux se connaissent depuis plusieurs années. Tous deux originaires du Sud-Mayenne, Timéo de Craon et Margaux de Ménil nourrissent la même ambition, celle de devenir des artistes reconnus. « Je chante tous les jours, à tous les moments de la journée. Le chant fait partie de ma vie », lance Timéo. Malgré son âge, la maturité du jeune garçon impressionne devant tous les événements qui s’accélèrent : demi-finaliste de The Voice Kids 2020, doublage de voix d’un personnage de la série Disco Dragon diffusée en 2021 par France Télévision (52 épisodes), doublage de la voix de Grégory Lemarchal dans le biopic de TF1, signature pour le label WTPL Music, chez qui il va sortir un premier titre avec Zoé, sa camarade de The Voice Kids, une première partie de l’humoriste Jarry lors de sa tournée des Zéniths en 2021. Si le chant a toute son attention, Timéo est aussi doué d’une seconde nature, la comédie : « J’ai pratiqué le théâtre dans la troupe de Saint-Quentin-les-Anges, là où j’ai chanté pour la première fois devant du public ». Il vient d’ailleurs de décrocher un rôle pour une série diffusée par TF1. Depuis quelques mois, le rythme de sa vie s’est singulièrement accéléré. Scolarisé au collège Volney de Craon, Timéo enchaîne les allers-retours à Paris. Des horaires aménagés lui permettent d’organiser son agenda et de répondre aux différentes sollicitations. Son coach vocal et agent, François Tual l’y aide. Timéo est un bosseur : « Le talent ne suffit pas, il faut travailler pour progresser », lui répète-t-on.
Margaux, aussi, développe ses talents de comédienne. Depuis trois ans, elle est suit les cours de l’Académie internationale de comédie musicale à Créteil. C’est d’ailleurs l’un de ses professeurs, Bruno Berberes, chargé de casting pour l’émission The Voice, qui l’a incitée à se présenter. Son passage lors du premier prime de cette saison fut un concentré de stress, « je n’ai jamais ressenti cela aussi fort ». Marc Lavoine fut le seul à se retourner. Le chanteur à la voix suave lui a prodigué quelques conseils, « mieux articuler et améliorer la gestion du stress. C’est vraiment une personne bienveillante. » Le 3 avril dernier avaient lieu les "battles". Malheureusement pour Margaux, les jurés ont mis un terme à sa belle aventure.
Chez les deux talents mayennais, un autre point commun, l’humilité et des pieds bien ancrés sur terre, les mamans et l’entourage familial y veillent de près sans pour autant les brider : « Il vaut mieux avoir des regrets que des remords », assure Myriam Joubert. « Ils ont tout notre soutien. Les moments durs, les déceptions sont à relativiser en se disant que ce n’était pas le bon moment », ajoute-elle. « Nous les mettons aussi en garde contre certaines pratiques du métier et des réseaux sociaux », complète Murielle Béasse. Et les mamans de conclure : « Ils s’engagent vers un métier difficile, beaucoup d’appelés mais peu d’élus. Ils gèrent plutôt bien et sont costauds mentalement. On peut être fiers d’eux ! »